Loi de la vie

Tout ce qui naît doit mourir un jour

12 décembre 2013
Il en est des nations, des pays et des peuples comme de chaque créature qui naît, qui grandit, puis vieillit et doit laisser la place à d’autres. Ils donnent ce qu’ils doivent donner, et ensuite ils s’éteignent ; on dirait qu’ils se reposent pour pouvoir un jour se réveiller et donner de nouvelles richesses. On a vu cela avec toutes les civilisations, et c’est aussi le destin des religions. Une nouvelle religion apparaît dans le monde : elle prend son essor, étend peu à peu son influence, arrive à un point culminant, puis se fige, se sclérose et perd les grandes clés de la vie. Même les Mystères, même les temples de l’ancienne Égypte qui possédaient le savoir, les pouvoirs, qu’en reste-t-il maintenant ? Ces hiérophantes, où sont-ils ? Ces sciences, où sont-elles ? Tous ont subi les lois immuables de la vie, car ce qui naît doit mourir et céder la place. Seul ce qui n’a pas de commencement n’a pas de fin. Chaque religion, chaque philosophie, chaque science est en quelque sorte une forme, et aucune forme n’est durable : après quelque temps elle doit s’effacer pour laisser la place à une autre. Mais le principe, l’Esprit, est éternel, et c’est lui qui s’incarne successivement dans de nouvelles formes.