Balance

Du jugement est d’abord en nous

26 juillet 2012
Quoi de plus terrible pour un être humain que de voir arriver sa fin prochaine en ayant la sensation qu’il a gâché sa vie ? Il fait un retour sur son passé, et c’est comme si tout se réduisait en poussière entre ses doigts. Même ceux dont on dit qu’ils ont eu une existence bien remplie peuvent, à la fin, ne plus éprouver qu’une sensation d’inutilité et de vide. La balance sur laquelle le dieu Osiris dans la religion égyptienne, ou l’archange Mikhaël dans la religion chrétienne, pèse les âmes pour décider de leur sort dans l’au-delà, se trouve tout d’abord en l’homme. Oui, cette pesée se fait d’abord en nous. C’est pourquoi tellement de gens, arrivés à la fin d’une existence débordante d’activités, sont obligés de faire la même constatation que le roi Salomon dans l’Écclésiaste : « Vanité des vanités, tout est vanité. »