Isis ou la nature dévoilée

Le voile d’Isis est le mystère de la nature vivante
que nous n’avons pas encore réussi à percer

"Isis"
Illustration numérique générée et composée
© Editions Prosveta S.A.
(cliquer pour zoomer)

« On ne connaît pas la nature, on ne sait pas ce qu’est une rose, on ne sait pas non plus ce qu’est la terre. Ce que nous voyons là autour de nous, les forêts, les montagnes, les fleuves, les mers, n’en est que l’enveloppe extérieure ; c’est de la matière, différentes couches de matière… des vêtements, si vous voulez. Il faut maintenant vous exercer à aller au-delà afin de voir le corps éthérique de la nature, avec ses vibrations, ses émanations… D’ailleurs, en réalité, même le corps éthérique est un vêtement, et là encore il faut aller plus loin.

Seul peut trouver la vérité celui qui est capable d’ôter à la nature toutes ses enveloppes.

Et c’est cela que l’on enseignait aux disciples dans l’Initiation : soulever le voile d’Isis. La déesse Isis est, dans la religion égyptienne, l’épouse du Dieu Osiris. Dans cette grande figure féminine les Initiés ont vu un symbole de la nature primordiale de laquelle sont issus tous les êtres et tous les éléments de la création. Cette nature, impénétrable pour l’homme ordinaire, les Initiés en ont fait leur principal objet d’étude, ils veulent la connaître et pour cela ils s’appliquent à comprendre les existences qu’elle engendre et à travers lesquelles elle se manifeste.

L’expression « soulever le voile d’Isis » est une image car pour un Initié la véritable connaissance est une mise à nu qui consiste à ôter les différents vêtements qui enveloppent la réalité. Si le corps physique est un vêtement, les corps subtils sont eux-mêmes des vêtements…

Quand un clairvoyant se dédouble, il sort de son corps physique comme s’il abandonnait une enveloppe, et grâce à son corps astral il peut se déplacer dans l’espace. Mais le corps astral est encore une entrave, un vêtement qui empêche de connaître la réalité : il faut aussi le déposer, et de même le corps mental, afin d’être nu, sans entrave, complètement libre. Ce n’est qu’à ce moment-là que l’on connaît la vérité : quand on atteint le domaine de l’esprit on entre dans la région des forces sans forme, on plonge dans un océan de vie, de joie, où l’on respire, où l’on se dilate à l’infini.

Seul l’esprit est nu et il n’a pas besoin de vêtement. Il s’habille pour se manifester dans la matière, mais pour rentrer chez lui, il se déshabille.

Donc, le voile d’Isis, c’est le mystère de la nature vivante que nous n’avons pas encore réussi à percer. Et par « nature », il faut également comprendre l’être humain : lui aussi, comme la nature, est enveloppé de voiles, c’est pourquoi il éprouve tant de difficultés pour se connaître et connaître les autres. La véritable connaissance exige que nous parvenions à nous élever jusqu’aux régions sublimes de l’esprit. Quand nous cesserons de nous voir et de voir les autres à travers les verres déformants de nos corps opaques, nous pourrons enfin savoir ce qu’est l’être humain dans les régions sublimes : une immensité, une lumière, une splendeur.

Celui qui par l’ascèse, la prière, le renoncement, sera capable d’obéir aux exigences de l’esprit, verra Isis apparaître devant lui dépouillée de ses voiles. »

"La Nature en nous"
Peinture numérique générée et composée
© Editions Prosveta S.A.
(cliquer pour zoomer)

"Isis"
Illustration numérique générée et composée
© Editions Prosveta S.A.
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« On ne connaît pas la nature, on ne sait pas ce qu’est une rose, on ne sait pas non plus ce qu’est la terre. Ce que nous voyons là autour de nous, les forêts, les montagnes, les fleuves, les mers, n’en est que l’enveloppe extérieure ; c’est de la matière, différentes couches de matière… des vêtements, si vous voulez. Il faut maintenant vous exercer à aller au-delà afin de voir le corps éthérique de la nature, avec ses vibrations, ses émanations… D’ailleurs, en réalité, même le corps éthérique est un vêtement, et là encore il faut aller plus loin.

Seul peut trouver la vérité celui qui est capable d’ôter à la nature toutes ses enveloppes.

Et c’est cela que l’on enseignait aux disciples dans l’Initiation : soulever le voile d’Isis. La déesse Isis est, dans la religion égyptienne, l’épouse du Dieu Osiris. Dans cette grande figure féminine les Initiés ont vu un symbole de la nature primordiale de laquelle sont issus tous les êtres et tous les éléments de la création. Cette nature, impénétrable pour l’homme ordinaire, les Initiés en ont fait leur principal objet d’étude, ils veulent la connaître et pour cela ils s’appliquent à comprendre les existences qu’elle engendre et à travers lesquelles elle se manifeste.

L’expression « soulever le voile d’Isis » est une image car pour un Initié la véritable connaissance est une mise à nu qui consiste à ôter les différents vêtements qui enveloppent la réalité. Si le corps physique est un vêtement, les corps subtils sont eux-mêmes des vêtements…

Quand un clairvoyant se dédouble, il sort de son corps physique comme s’il abandonnait une enveloppe, et grâce à son corps astral il peut se déplacer dans l’espace. Mais le corps astral est encore une entrave, un vêtement qui empêche de connaître la réalité : il faut aussi le déposer, et de même le corps mental, afin d’être nu, sans entrave, complètement libre. Ce n’est qu’à ce moment-là que l’on connaît la vérité : quand on atteint le domaine de l’esprit on entre dans la région des forces sans forme, on plonge dans un océan de vie, de joie, où l’on respire, où l’on se dilate à l’infini.

Seul l’esprit est nu et il n’a pas besoin de vêtement. Il s’habille pour se manifester dans la matière, mais pour rentrer chez lui, il se déshabille.

"La Nature en nous"
Peinture numérique générée et composée
© Editions Prosveta S.A.
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Donc, le voile d’Isis, c’est le mystère de la nature vivante que nous n’avons pas encore réussi à percer. Et par « nature », il faut également comprendre l’être humain : lui aussi, comme la nature, est enveloppé de voiles, c’est pourquoi il éprouve tant de difficultés pour se connaître et connaître les autres. La véritable connaissance exige que nous parvenions à nous élever jusqu’aux régions sublimes de l’esprit. Quand nous cesserons de nous voir et de voir les autres à travers les verres déformants de nos corps opaques, nous pourrons enfin savoir ce qu’est l’être humain dans les régions sublimes : une immensité, une lumière, une splendeur.

Celui qui par l’ascèse, la prière, le renoncement, sera capable d’obéir aux exigences de l’esprit, verra Isis apparaître devant lui dépouillée de ses voiles. »

Texte extrait de l'ouvrage "En esprit et en vérité", chap. VII "Contempler la vérité : Isis dévoilée".

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