Eco-spiritualité : nous sommes le monde où nous vivons

Pour une renaissance écologique et spirituelle

"La ferme" - © Joan Miró (1921-1922) - National Gallery of Art
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« La réciprocité entre la vie intérieure et la vie extérieure a été récemment reconnue par un nombre limité, mais sans cesse grandissant de sympathisants du mouvement écologique. L’œuvre du philosophe Henryk Skolimowski1 et de l’écologiste Charlene Spretnak2 représente bien ce groupe d’avant-garde. Ils parlent d’« éco-spiritualité », c’est-à-dire, de l’union des valeurs spirituelles et écologiques, pour guérir la planète et nous-mêmes.

Les grandes traditions spirituelles du monde avaient été créées bien avant l’apparition des problèmes de l’environnement qui nous assaillent aujourd’hui. En ligne générale, leur point central était le salut individuel basé sur un idéal de renonciation au monde. Aujourd’hui, toutefois, une nouvelle façon de penser et de vivre la spiritualité apparaît qui, sous certains aspects, diffère radicalement des idées traditionnelles. L’éco-spiritualité est basée sur le fait que nous ne vivons pas isolés et que la vie est toujours un processus qui nous engage avec les autres. Skolimowski définit cette démarche innovatrice comme faisant partie de la « renaissance écologique » actuelle. Il explique que cette renaissance « célèbre la vie comme faisant partie de l’épanouissement de l’univers, l’humain comme une partie intrinsèque du plan cosmique et l’univers comme domicile pour l’être humain. »

Selon Skolimowski, la nouvelle spiritualité nous fera concevoir le monde comme un sanctuaire et nous apprendra à vénérer la vie et le cosmos comme un tout. D’après lui, l’écologie est la « révérence active », qui relie le gouffre apparent entre le sujet et l’objet, l’esprit et la matière, l’être humain et l’univers. La nouvelle écologie propose ainsi une nouvelle éthique. Ces paroles prononcées par un philosophe sont dignes d’un sage.

Skolimowski appartient, en effet, à cette nouvelle classe de sages-philosophes pour qui la philosophie n’est pas une chicane sémantique ni un jeu de mots, mais ce qu’elle était à l’origine : l’amour de la sagesse. C’est ce genre de travail philosophique sérieux qui illustre cette rencontre entre la pensée moderne et les traditions sacrées du passé.

Il annonce la nouvelle direction de la vie, la nouvelle conscience qu’Aïvanhov a non seulement annoncée dans ses nombreuses conférences, mais qu’il a lui-même incarnée. » 

Georg Feuerstein

1. Henryk Skolimowski (1930-2018) est un philosophe polonais, est considéré comme étant le principal penseur actuel dans le champ de l'écosophie.

2. Charlene Spretnak (née le 30 janvier 1946) est l'auteur de neuf livres sur l'histoire culturelle, la critique sociale (y compris le féminisme et la politique verte), l'art, la religion et la spiritualité. En savoir plus @ www.charlenespretnak.com

"Le système sacré de Gaia"
© Cristina McAllister (2019) - Site
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"La ferme" - © Joan Miró (1921-1922) - National Gallery of Art
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« La réciprocité entre la vie intérieure et la vie extérieure a été récemment reconnue par un nombre limité, mais sans cesse grandissant de sympathisants du mouvement écologique. L’œuvre du philosophe Henryk Skolimowski1 et de l’écologiste Charlene Spretnak2 représente bien ce groupe d’avant-garde. Ils parlent d’« éco-spiritualité », c’est-à-dire, de l’union des valeurs spirituelles et écologiques, pour guérir la planète et nous-mêmes.

Les grandes traditions spirituelles du monde avaient été créées bien avant l’apparition des problèmes de l’environnement qui nous assaillent aujourd’hui. En ligne générale, leur point central était le salut individuel basé sur un idéal de renonciation au monde.

Aujourd’hui, toutefois, une nouvelle façon de penser et de vivre la spiritualité apparaît qui, sous certains aspects, diffère radicalement des idées traditionnelles. L’éco-spiritualité est basée sur le fait que nous ne vivons pas isolés et que la vie est toujours un processus qui nous engage avec les autres. Skolimowski définit cette démarche innovatrice comme faisant partie de la « renaissance écologique » actuelle. Il explique que cette renaissance « célèbre la vie comme faisant partie de l’épanouissement de l’univers, l’humain comme une partie intrinsèque du plan cosmique et l’univers comme domicile pour l’être humain. »

Selon Skolimowski, la nouvelle spiritualité nous fera concevoir le monde comme un sanctuaire et nous apprendra à vénérer la vie et le cosmos comme un tout. D’après lui, l’écologie est la « révérence active », qui relie le gouffre apparent entre le sujet et l’objet, l’esprit et la matière, l’être humain et l’univers. La nouvelle écologie propose ainsi une nouvelle éthique. Ces paroles prononcées par un philosophe sont dignes d’un sage.

Skolimowski appartient, en effet, à cette nouvelle classe de sages-philosophes pour qui la philosophie n’est pas une chicane sémantique ni un jeu de mots, mais ce qu’elle était à l’origine : l’amour de la sagesse.

"Le système sacré de Gaia"
© Cristina McAllister (2019) - Site
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C’est ce genre de travail philosophique sérieux qui illustre cette rencontre entre la pensée moderne et les traditions sacrées du passé.

Il annonce la nouvelle direction de la vie, la nouvelle conscience qu’Aïvanhov a non seulement annoncée dans ses nombreuses conférences, mais qu’il a lui-même incarnée. »

Georg Feuerstein

1. Henryk Skolimowski (1930-2018) est un philosophe polonais, est considéré comme étant le principal penseur actuel dans le champ de l'écosophie.

2. Charlene Spretnak (née le 30 janvier 1946) est l'auteur de neuf livres sur l'histoire culturelle, la critique sociale (y compris le féminisme et la politique verte), l'art, la religion et la spiritualité. En savoir plus @ www.charlenespretnak.com

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