La mort ne nous laisse emporter que nos qualités et nos vertus

15 février 2015
Calculez le temps que vous passez chaque jour à manger, à dormir – ce qui est bien sûr utile, indispensable – mais aussi à parler à tort et à travers, à vous occuper de futilités. Les années passent ainsi loin de la vraie vie, la vie de l’âme et de l’esprit. Quel gâchis, quel gaspillage ! Et c’est pourquoi le jour où vous devrez partir dans l’autre monde, vous vous retrouverez pauvre et nu. Pénétrez-vous bien de la pensée qu’en quittant ce monde, vous n’emporterez pour toutes pierres précieuses que vos seules vertus, pour tout or votre seul savoir, et pour tout vêtement les seules parures de votre âme. Au moment de la mort, on est comme ces gens qui, chassés de chez eux, sont obligés de laisser leurs terres, leurs maisons, leurs meubles : ils se précipitent vers leurs coffres pour prendre l’or et les bijoux qui sont les seuls objets de valeur grâce auxquels, en les monnayant, ils pourront survivre. Lorsque la mort arrive, on ne peut emporter que ses qualités et ses vertus, il faut abandonner tout le reste. Alors, demandez-vous dès aujourd’hui combien d’or et de pierres précieuses véritables sont en votre possession.