La force sexuelle

Ne pas la brimer mais l’orienter

24 février 2015
La religion et la société ont fixé des règles de morale sexuelle sans se demander si les humains seraient capables de les appliquer. Et c’est pourquoi beaucoup parmi eux, qui ont voulu obéir à ces règles, n’y sont arrivés qu’au prix de grandes souffrances et de troubles psychiques auxquels la psychanalyse a donné le nom de refoulement. Or, le refoulement ne peut pas être une solution au problème de la sexualité. Il est dangereux de refuser à la force sexuelle son issue naturelle si l’on n’a pas un mobile puissant, des aspirations, un idéal supérieur capable de faire un travail dans les plans de l’âme et de l’esprit pour canaliser et transformer cette force. La continence est un renoncement, bien sûr ; cependant ce renoncement ne doit pas être une privation, mais une transposition sur un plan supérieur. Il ne faut pas se priver, il ne faut pas renoncer, mais seulement monter plus haut. Voilà ce que les hommes et les femmes ont besoin qu’on leur explique quand on leur parle de la maîtrise de la force sexuelle.