La vigilance : une lampe allumée qui tient les esprits du mal à distance

31 mars 2015
Le voleur qui se faufile à travers une foule en cherchant ce qu’il pourrait bien dérober, sent instinctivement quelles sont les personnes vigilantes, éveillées, et celles qui dorment à moitié. Et quel est l’indice pour lui ? La lumière. Car il émane des personnes éveillées une sorte de clarté, et ce n’est donc pas à elles que le voleur va s’en prendre. Il recherche celles qui somnolent les yeux ouverts, car elles sont en fait plongées dans une sorte d’obscurité. De la même façon, les entités malfaisantes du monde invisible ne s’attaquent pas à celui chez qui elles sentent la lumière, car elles savent qu’elles seront tout de suite repérées et repoussées. Le mot « vigilance » appartient à la même famille que « veiller », « veille », « éveillé ». Être éveillé signifie ne pas dormir. Mais qu’est-ce qui ne doit jamais dormir en nous ? La conscience. Notre corps, lui, a besoin de sommeil et il ne faut pas l’en priver. Ne pas dormir est une chose, et avoir la conscience éveillée en est une autre. On peut très bien ne pas dormir et avoir une conscience somnolente, de même qu’on peut dormir tout en gardant sa conscience éveillée. La conscience est comme une lampe allumée. Chez les êtres très évolués cette lampe ne s’éteint jamais, c’est pourquoi ils tiennent toujours les esprits du mal à distance.