Une terre à labourer et à ensemencer : notre tête

17 octobre 2015
Où la pratique de la philosophie, des sciences et des arts mènera les humains s’ils ne sont pas d’abord vivants et bien nourris ? Dans les universités et les académies, on donne certainement beaucoup de connaissances aux étudiants, mais on ne les nourrit pas. Voilà pourquoi ils ont souvent les jambes chancelantes, le cœur vide et du brouillard devant les yeux. À l’école des grands Initiés, au contraire, on nourrit bien les étudiants et lorsqu’ils sont devenus forts, robustes, on les met au travail, on leur donne une charrue, on leur explique comment labourer et ensemencer la terre. Vous direz : « Quoi ? Une terre à labourer et à ensemencer ? Quelle terre ? » Celle que chacun possède : sa tête. Ceux qui savent labourer et enfouir de bonnes semences dans leur propre terre, mangeront à satiété toute leur vie. Les autres ne verront pousser que de mauvaises herbes, qui non seulement ne leur seront pas utiles, mais leur nuiront et nuiront à leur entourage.