Les morts

Comment agir pour conserver leur présence

02 novembre 2015
À la mort d’un être cher, parent, ami, il est naturel d’avoir besoin de rester attaché à des souvenirs : objets, lettres, photos… Mais cela ne suffit pas pour conserver sa présence. Car la présence d’un être n’est pas dans les objets, elle est dans son esprit. Et tant qu’on reste là à tourner autour de quelques objets, à regarder des photos, il ne s’agit pas d’esprit, mais de matière. Quant à aller se recueillir sur une tombe, là encore c’est naturel. Mais ce qui est dans la tombe, c’est le corps, pas l’esprit. L’esprit a besoin de liberté et il fait des efforts pour se dégager du corps et voyager dans l’immensité qui est sa vraie patrie. Si on souffre et si on pleure sur une tombe, comme si la personne qui est là couchée dans le cercueil devait y rester pour l’éternité, on limite et on gêne son esprit qui ne souhaite que se libérer. On ne retrouve pas un être cher en le pleurant. Si vous voulez vraiment le retrouver, efforcez-vous d’aller le chercher là où il est, très loin, très haut dans la lumière.