Rêve

Et réalité : leur caractère relatif

29 octobre 2012
Quelqu’un fait un cauchemar, il rêve, par exemple, qu’il est poursuivi. Il court, il court, et puis voilà un gouffre vertigineux qui s’ouvre devant lui et il tombe… Quelle angoisse ! Même au réveil, pendant quelques minutes encore il est bouleversé comme si ce qu’il venait de rêver était la réalité. Alors, quelle conclusion tirer de cette expérience ? Si on peut prendre le rêve pour la réalité, c’est qu’on doit pouvoir aussi considérer la réalité comme un rêve. Oui, et c’est ce que font les sages. Quoi qu’il leur arrive, ils se disent : « Je souffre, je suis angoissé, je me sens poursuivi, mais c’est un rêve, et quand je me réveillerai, il ne restera plus une trace de tout cela. » Vous direz que tous ces raisonnements ne vous empêcheront pas de souffrir. Bien sûr, mais ceux qui ont des cauchemars souffrent aussi : ils s’agitent dans leur lit, poussent des cris, et pourtant, ce qui les fait réagir ainsi n’est pas la réalité. C’est d’ailleurs ce qu’ils se disent eux-mêmes une fois réveillés. Alors, vous-même, quand vous souffrez, dites-vous que ce n’est pas la réalité.